Affinités atmosphériques : apprendre à sentir avec les lichens

On ne respire pas partout le même air. En certains lieux, l’air est irrespirable. Les humains ne sont pas égaux face à la qualité de l’atmosphère qui les environne. Et l’air qu’iels respirent, invisible et inodore, a quelque chose d’insaisissable. Mais pas pour tous les vivants.

Les observateurs de la vie sociale des lichens, lorsqu’ils oublièrent leur propension à tenter de les domestiquer en vue d’une quelconque culture, (nul n’a pu contraindre telle famille à fréquenter telle autre), établirent que ces organismes symbiotiques se réunissent selon d’étonnantes et méconnues affinités atmosphériques (Nylander, 1866). Curieusement, cette analyse, concomitante à l’industrialisation, est restée jusqu’il y a peu1, un savoir de spécialiste en lichénologie.

Les lichens se sont rendus perméables à la qualité de l’air, ils perçoivent une qualité qui échappe à la sensibilité humaine et même, pour une part, à la technicité de ses mesures. Pour peu qu’on ne l’envisage pas uniquement selon l’échelle de sa pureté, la qualité de l’air raconte quelque chose de l’environnement tel qu’il se modifie sous l’effet du capitalisme extractiviste mondialisé.

Ce projet de recherche envisage de travailler avec les lichens pour produire avec eux et les scientifiques qui les étudient, une représentation de différentes atmosphères permettant de les comparer. Ni objets du savoir scientifique, ni objets de délectation esthétique, les lichens sont ici des sujets producteurs de savoirs et de formes. Leur nature implique de réévaluer le rôle dominant de certaines formes de savoir et de la vision au profit d’une autre perception, moins centralisée, moins « située » : suivre l’ordonnancement des colonies lichéniques pour se déplacer. Ces promenades sont envisagées comme savoir possible résultant du travail de collaboration : un savoir kinesthésique de l’atmosphère.

Un répertoire des lichens d’un territoire source sera édifié afin de le comparer à un autre territoire. Si la cartographie s’avère possible, si son report sur un autre territoire l’est tout autant, alors les écarts et similitudes que la comparaison permettra seront une manière de donner forme à l’inégalité constatée face à l’accès à l’air et donc de l’inclure dans nos perceptions.

De la tuberculose à l’air.

Il n’y a pas que Marielle Macé2 qui veuille respirer aujourd’hui. Françoise Vergès souligne pertinemment que « le capitalisme racial et l’impérialisme, avec la complicité des États, ont fabriqué un monde irrespirable et inhabitable pour des milliards d’êtres humains et non humains. Ce n’est pas une métaphore3… ». Aussi, je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’inscrire la question de la tuberculose dans une « perspective post-covid » pour en assurer la contemporanéité, car rien ne permet d’en faire une question du passé. 1,7 million de personnes en meurent chaque année, la plupart vivant dans des pays à revenu faible ou moyen. Le fait même que la tuberculose puisse sembler une maladie (ou une question) du passé est précisément ce qui est à interroger. Janina Kehr4 aborde cette question dans sa passionnante étude récente, Spectres de la tuberculose, une maladie du passé au temps présent, (2021). Elle montre comment la tuberculose a pu être qualifiée de maladie du passé, suite au discours triomphaliste de la médecine « moderne » et de la croyance en ses progrès, conduisant progressivement à son invisibilisation en tant que problème de santé publique. Puis, dans les années 1990, elle relève que le visage public de la tuberculose s’est « tropicalisée » et « racialisée », devenant une maladie de « l’Autre ». Dans le nouveau régime de biosécurité mondiale qui émergeait alors, le sens de la tuberculose en tant que maladie sans avenir est devenu instable. « Elle est, aujourd’hui, aussi bien un spectre du passé qu’un revenant menaçant de l’ailleurs ». Et sauf à rester prisonnier d’une temporalité héritée de la modernité, les spectres hantent notre quotidien5.

La tuberculose est le type même d’une maladie sociale, touchant d’abord des populations pauvres et vulnérables, en rapport direct avec des conditions socio-économiques6. Les résultats incontestables de l’effet de certains antibiotiques sur la tuberculose ont substitué à ce constat un récit triomphaliste : la médecine moderne aurait vaincu la maladie. Mais ce récit héroïque, déjà contesté en 1952 par Dubos & Dubos, devrait se lire en rapport avec une autre histoire : celle des luttes ouvrières pour l’amélioration des conditions de travail et de la prise en compte progressive des risques sur la santé des émanations résultant de l’activité industrielle7. La protection relative (et insuffisante) des travailleurs et les normes environnementales qui apparaissent progressivement dans les pays les plus riches, conduisent à une délocalisation d’activités de production polluantes dans les pays aux normes environnementales inexistantes ou moins strictes8. L’effet sur la santé des travailleurs et travailleuses et des populations proches de ces sites9 est similaire à celui qui frappa la classe ouvrière au XIXe et au début du XXe siècle dans les pays industrialisés. La localisation géographique des malades de la tuberculose aujourd’hui n’a donc rien d’étonnant10. Elle est un effet direct du capitalisme racial que dénonce Françoise Vergès.

Pourrait-on en donner à percevoir quelque chose ?

Puisqu’on ne voit pas l’air, regardons ce qui l’obscurcit

La carte étalon de Ringelmann est une carte qui permet de déterminer visuellement la densité ou l’opacité apparente d’une fumée. Elle a été développée par un professeur français d’ingénierie agricole Maximilien Ringelmann de La Station d’Essais de Machines à Paris, qui a spécifié la première échelle en 1888.
Une version populaire de l’échelle des fumée de Ringelmann e a encore été publiée par le U.S. Bureau of Mines dans la circulaire 8333 de 1967. (Ringelmann smoke chart, Washington, D.C., United States Department of the Interior, Bureau of mines, 1er mai 1967)

De la perception à la mesure

L’air est imperceptible en général. Il ne devient perceptible que lors d’une perturbation, d’une pollution11. Avant l’époque industrielle, c’était l’odeur qui constituait le premier indicateur de la qualité de l’air. L’air nauséabond qui émanait de certaines activités humaine était l’objet de récrimination mais aussi d’inquiétude de la part de la population avoisinante ─ si l’air sent mauvais c’est qu’il est vicié, infecté de miasmes ─ conduisant, déjà durant l’antiquité, à des mesures politiques d’éloignement des activités dérangeantes12. Puis, les nuisances de l’industrialisation ont conduit à s’intéresser aux fumées qui sortent des cheminées des usines. On déterminait alors visuellement leur densité apparente au moyen de la grille de Ringelmann13 et on interrogeait le rapport entre l’émission et la dispersion des particules émises.

Dans ce régime de perception, tout un chacun pouvait se faire une idée de la qualité de l’air en regardant ou en sentant. Il n’en est plus de même lorsque l’on confie l’évaluation de la qualité de l’air à des appareils de mesure comme c’est le cas aujourd’hui. Passer d’une pollution atmosphérique centrée sur le sensible, à un projet techniciste de régulation par les instruments a des conséquences politiques. Les personnes qui subissent une gêne liée à une pollution atmosphérique sont comme dépossédées de leur parole et de leur légitimité à revendiquer puisque les mesures dont la maîtrise leur échappe (quantité de PM, SO2, Nox, COV, O3, NH3, HAP…) se substituent à leur capacité à témoigner d’une situation (Charvolin, Frioux, Kamoun, Mélard et Roussel, 2015)

De la mesure à la participation

Les lichens, en plus d’être ces remarquables exemples d’organismes symbiotiques sont des bio-indicateurs de la qualité de l’air14. Le programme de sciences participatives récemment mis en place par plusieurs institutions15 Lichens GO16  vise à évaluer la qualité de l’air et pourrait être considéré comme une tentative de réponse à cette dépossession à la fois politiquement, puisqu’il s’agit de science participative, et sur le plan sensible, puisqu’il s’agit d’observation. Politiquement, nous ne sommes pas certain de la dimension émancipatoire du processus participatif mis en place, notamment si on le compare, par exemple, aux techniques participatives mise en place en éducation permanente (arpentage, écriture collective…).

Du sensible

Cependant le programme Lichens GO semble bien marquer un retour du sensible dans l’évaluation de la qualité de l’air et il n’est pas anodin de noter qu’il est nécessaire de s’associer à d’autres organismes, pour que ce retour ait lieu. Ce sont les lichens qui nous « disent » quelque chose de la qualité de l’air. Ce sont les lichens qui perçoivent cette qualité et la transforment en une qualité perceptible pour nous (formes et couleurs). Les lichens sont en quelque sorte nos traducteurs. Il y a délégation de la perception.

Les bio-indicateurs jouent le plus souvent leur rôle d’information par leur présence ou leur absence. De cette binarité informative il n’y a sans doute pas grand-chose à faire. Cependant, l’identification des lichens qui repose sur la reconnaissance des éléments discrets qui les composent n’épuisent ni leur observation ni leur être au monde. Il y a un excès. Les formes et les couleurs des lichens existent en supplément de leur identification17.

Aussi il semble possible de collaborer avec ces lichens pour produire avec eux et les scientifiques qui les étudient, « l’image » d’une atmosphère et la comparer avec « l’image » d’une autre atmosphère. C’est l’hypothèse de ce projet. Image n’est pas à prendre au sens de quelque chose de purement visuel. Il est plutôt question d’une cartographie par laquelle seront combinées identification, quantification et image sans ramener l’opération de reprise finale soit aux mesures scientifiques, soit au l’appréhension sensible.

Aussi, dans l’idée de produire une forme sensible de savoir, issue du frottement et de la rencontre de la démarche scientifique et de la pratique artistique il sera envisagé que les lichens identifiés et comptabilisés sur un territoire source soient reportés (ou plutôt retrouvés) sur un autre territoire afin de constituer un parcours. Ce parcours constituera un déplacement des corps contraint par une logique lichénique elle même issue d’une qualité de l’air. Si le projet peut être mené à terme il produira une sorte de savoir kinesthésique de l’atmosphère.

Processus

La première étape du processus est d’ordre scientifique : identifier la présence et la quantité de lichens selon la procédure scientifique de référence sur un territoire particulier : le terrain-source. Le choix de ces territoires dépendra d’une part des possibilités (présence ou absence des lichens) et d’autre part du « potentiel narratif » de cette atmosphère18.

La seconde étape s’écarte du processus scientifique. Il ne sera pas question de tirer des conclusion sur la qualité de l’air en les ramenant à des mesures, mais plutôt de tenter de reporter les observations du terrain-source sur un autre terrain qu’un « public » pourra arpenter. Pour ce faire, il sera nécessaire de retrouver et d’identifier les lichens du terrain-source dans un autre endroit, accessible publiquement et, si possible, déjà utilisé pour s’y promener. Par exemple un parc. Les lichens sont nécessairement accrochés quelque part, sur un tronc d’arbre ou sur un rocher.

Troisième étape : création d’un parcours de colonie lichénique en colonie lichénique (en fonction des lichens du terrain-source). Ce parcours sera documenté et fera l’objet d’une édition, comme un guide de promenade. Ce guide permettra de suivre la promenade et donc de retrouver les lichens qui en sont la cause. Il contiendra des plans, mais également des descriptions du terrain source, de son atmosphère et de son histoire. Il se constituera comme un anti guide Michelin qui, avec le succès que l’on sait, a transformé les territoires vécus en des curiosités valant le détour ou le voyage dans le but d’user des pneumatiques et donc d’en garantir la vente. Etablir grâce aux lichens l’équivalence entre des atmosphères distantes dans l’espace et le temps, rendre compte ici de cet ailleurs, se pose comme une alternative à cette incitation touristique organisée.

Il sera question de suivre le parcours établi par les lichens. Le trajet corporel sera à l’image de l’atmosphère d’un ailleurs.

Ce qui est escompté

En s’appuyant sur la collaboration entre lichens, scientifiques et non-scientifique il s’agit donc d’interroger et de rendre visible coexistence et collaboration entre humains et non humains, vivants et non vivants, comme elle a pu apparaître dans la cure d’air de la première moitié du XXe siècle. Soit passer de l’idéal environnemental maîtrisé et contrôlé à un modèle environnemental partagé.

Les lichens nous permettent de rendre sensible la qualité de l’air. Nous appelons cette visualisation lichénique un relevé atmosphérique. La qualité de l’air ne peut normalement s’éprouver qu’in situ. Je respire un air plus ou moins pur, plus ou moins vicié, plus ou moins filtré, plus ou moins conservé, mais toujours là où je me trouve. Pourtant l’air d’ici n’est pas l’air de là-bas. Cette distinction peut avoir pour source la délocalisation de certaines industries pour raison notamment environnementale. La représentation que les lichens permettent, autorisent également un déplacement géographique du relevé atmosphérique. Ceci permettrait donc de prendre acte corporellement de différentes atmosphères (géographiques et historiques) en un lieu donné.

Si un relevé atmosphérique peut être reporté sur un autre terrain, il sera possible d’en reporter plusieurs. Le territoire du report devra s’adapter, s’élargir, en fonction de l’endroit où des lichens seront observés. Les différentes promenades qui en résulteront seront donc variables dans leur trajet et vraisemblablement leur longueur (il faudra peut-être aller loin pour trouver le lichen manquant). Ces différences de promenades, reposant sur le report sur le territoire de différences de relevés atmosphériques permettra (ou pas) d’éprouver par la marche l’inégalité que Françoise Vergès dénonçait face à la qualité de l’environnement.

  1. En 1866, NYLANDER écrivait que « les lichens donnent, à leur manière, la mesure de la salubrité de l’air, et constituent une sorte d’hygiomètre très sensible ». Cette idée n’a été reprise qu’un siècle plus tard avec les méthodes des indices lichéniques (échelles de corrélation lichens-pollution) mises au point par HAWKWORTH & ROSE (1970) en Angleterre, VAN HALUWYN (1990) et LEROND (1981) dans le nord et nord-ouest de la France. ↩︎
  2. Macé Marielle, Respire, éditions Verdier, 2023. ↩︎
  3. Vergès Françoise, Programme de désordre absolu, Décoloniser le musée, La fabrique éditions, 2023, p. 45. ↩︎
  4. Janina Kehr est professeure d’anthropologie médicale et de santé globale à l’Institut d’anthropologie culturelle et sociale de l’université de Vienne. Elle a publié en 2021, aux presses universitaires de Rennes, un livre intitulé « Spectre de la tuberculose. Une maladie du passé au temps présent » qui reprend une partie de sa thèse soutenue quelques années plus tôt à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et Humboldt-Univesität zu Berlin. ↩︎
  5. « Les traces de formes antérieures de contrôle de la [tuberculose], les conceptions de l’altérité raciale et sociale, ainsi que les multiples inégalités et incertitudes économiques et médicales façonnent les pratiques cliniques et de santé publique contemporaines » (Kehr, J. 2021, p. 15) ↩︎
  6. Dubos, R. & J.The White plague : tuberculosis, man and society, Boston, Little Brown, 1952. Dans La Peste Blanche, René et Jean Dubos soutiennent que la forte augmentation de la tuberculose était intimement liée à l’essor d’une société industrielle et urbanisée et – idée beaucoup plus controversée lors de la parution de ce livre – que les progrès de la science médicale n’a que très peu à voir avec le déclin marqué de la tuberculose au XXe siècle. ↩︎
  7. Massard-Guilbaud, Geneviève, Histoire de la pollution industrielle, Paris, EHESS, 2010. ↩︎
  8. François Jarrige, Thomas Le Roux, La contamination du monde, Une histoire des pollutions à l’âge industriel, Le Seuil, 2017. ↩︎
  9. Voir le point 2.2.2. Pollution de l’air à toutes les échelles du rapport d’étude de SystExt de février 2023 : Pour en finir avec certaines contrevérités sur la mine et les filières minérales. SystExt pour « Systèmes extractifs et Environnements » est une association de solidarité internationale, née en 2009 au sein de la fédération Ingénieurs sans frontières (ISF) France. L’association se donne pour objectif d’obtenir la transparence et la démocratisation des enjeux associés aux filières minérales. ↩︎
  10. Arachu Castro et Paul Farmer, Violence structurelle, mondialisation et tuberculose multirésistante, Anthropologie et Sociétés, Volume 27, Number 2, Cultures et médicaments,2003, p. 23–40 ↩︎
  11. Florian Charvolin, Stéphane Frioux, Léa Kamoun, François Mélard et Isabelle Roussel, UN AIR FAMILIER ? Sociohistoire des pollutions atmosphériques, Presses des Mines, Paris, 2015. ↩︎
  12. Les tanneries, par exemple, étaient contraintes de s’installer à l’extérieur des agglomérations, et en aval des cours d’eau qui les alimentaient. (Perrin, C. (2014). Le développement durable en perspective historique : l’exemple des tanneries. L’Homme & la Société, 193-194, 37-56.) ↩︎
  13. En 1888 Maximilien Ringelmann met au point une carte étalon qui porte son nom destinée à déterminer visuellement la densité ou l’opacité apparente d’une fumée. Sa grille a rencontré un succès important. Elle était toujours utilisée en 1967 aux USA. ↩︎
  14. Dès 1866, le botaniste finlandais Wilhem Nylander, attaché auprès du Musée national d’histoire naturelle de Paris, propose d’utiliser les lichens comme « hygiomètres » de la qualité de l’air, après avoir constaté la progressive disparition des colonies à l’approche des villes. Depuis, la biosurveillance est employée pour répondre à différents objectifs, que ce soit l’analyse des distributions spatiales et temporelles des impacts des polluants ou l’identification et le suivi de sources ponctuelles de contamination. ↩︎
  15. Sorbonne Université, Muséum national d’Histoire naturelle, Tela Botanica et UCLouvain. ↩︎
  16. « En étudiant la diversité et l’abondance des lichens qui se développent sur les arbres, il est possible d’évaluer la qualité de l’air sans recourir à des capteurs chimiques ou physiques. Du fait de leur croissance lente, les lichens intègrent la pollution sur plusieurs années, faisant d’eux de bons témoins de la qualité de l’air. » https://lichensgo.eu/index.htm#lichensgo ↩︎
  17. La question de l’identité des lichens pourrait également faire l’objet d’une recherche car en tant qu’organismes symbiotiques, les lichens posent des problèmes aux scientifiques. Jennifer Gabrys examine comment les entités peuvent être identifiées en tant qu’individus et sont clairement situées dans des ordres taxonomiques. En se concentrant sur les processus de bioindication basés sur les lichens, elle s’intéresse aux façons dont les lichens sont caractérisés de manière plus appropriée en tant que microcosmes écologiques, plutôt qu’en tant qu’entités discrètes et facilement classables. Sensing Lichens From Ecological Microcosms to Environmental Subjects, Jennifer Gabrys, 2018. ↩︎
  18. Bien entendu le site d’implantation d’un sanatorium d’altitude est une atmosphère dont il importera de rendre compte en analysant les lichens qui s’y trouvent, mais il ne sera pas le seul ; les sites d’extraction de minerais de zinc dans la vallée de la Meuse le seront aussi (voir à ce sujet Alexis Zimmer, Brouillards toxiques. Vallée de la Meuse, 1930, contre-enquête), ainsi que des sites d’extraction de cobalt actuel, et d’autres sites miniers. ↩︎